Demain...
J'ai commencé ce compte-rendu en évoquant les attentes. A mesure que j'ai plus appris sur Léopard, il est devenu plus facile de savoir, où exactement, ces deux années et demi de développement ont conduit. Léopard est indéniablement accompagné d'améliorations. Il semble que pas un coin de l'OS n'ait été épargné.
Peut-être que ce n'est pas aussi clair pour un utilisateur occasionnel qui ne voit que les changements de surface et les nouvelles caractéristiques majeures de Léopard. Mais même dans ce cas, il y en a plus qu'assez pour le recommander. Si vous vous demandez si vous devez faire la mise à jour vers Léopard, la réponse est oui, comme cela a été le cas pour chaque révision majeure de Mac OS X.
Je dis cela en dépit de ma profonde aversion pour beaucoup des modifications de l'interface utilisateur. Mais peut-être que je ne suis par représentatif de l'utilisateur Mac moyen. Selon toute vraisemblance, mon aversion va se traduire pour la plupart des utilisateurs, par une gêne occasionnelle-à-persistante. Et il est vrai que les gens peuvent s'habituer à à peu près n'importe quoi (comme l'histoire de Mac OS X l'a montré).
Je suis plus enthousiasmé par les boyaux de Léopard. Ils font la une de cette livraison, même s'ils ne méritent pas la plus forte note. Il y a une bonne raison pour laquelle nous avons déjà vu tant d'annonces importantes de logiciels pour Léopard seulement. C'est ce que les développeurs souhaitaient.
L'attirance de léopard pour les développeurs va se traduire par de meilleurs applications pour les utilisateurs... à l'occasion. En même temps, j'ai du mal à imaginer un seul utilisateur Mac que je connaisse qui ne voudrait pas bénéficier des bienfaits sans soucis de la sauvegarde par Time Machine. Si vous cherchez une raison pour la mise à jour, elle est là. Oui, les sauvegardes sont ennuyeuses, ce qui explique pourquoi vous ne les faites probablement pas régulièrement maintenant. Plus d'excuses.
De beaucoup de manières, Léopard semble comme un nouveau commencement. Alors que Tiger avait consolidé des gains faits entre 10.0 et 10.3, mettant en place de nouvelles APIs, et faisant un pas dans quelques futures directions possibles de l'interface utilisateur, Léopard charge bravement de l'avant, choisit un aspect particulier et l'impose partout, re-dessine tous les éléments les plus visibles de l'interface, met au rencard les vieilles technologies comme la fourrure.
Ce qui en sort est une bête très étrange : belle de l'intérieur, et un peu laide de l'extérieur. J'espère que quelques années de réactions des utilisateurs vont adoucir quelques une des bordures les plus brutales, même si mon rêve d'une présentation radicalement différente doit être repoussé jusqu'à 10.6, ou plus tard. Ce serait bien aussi qu'Apple prenne enfin une décision quant au successeur du système de fichiers HFS +, avant la fin de la décade.
Quel parcours, long, étrange, cela fut. Léopard s'est présenté tout à fait différemment de ce que j'imaginais qu'il pourrait être il y a un an. Malgré quelques grosses déceptions vers la fin du processus de développement -le nouveau Dock, la barre de menus, la pataugeoire du Finder-, les fondations sont plus assurées qu'elles n'ont jamais été.
Bien que cela soit peu vraisemblable, la plupart des plus gros problèmes de Léopard pourraient être corrigés dans une version 10.5.x. C'est quelque chose qu'on n'aurait sûrement pas pu dire à propos de n'importe quelle version précédente de Mac OS X. Avec Léopard, Apple a réussi à obtenir, non pas une défaite, mais au moins une disgrâce partielle, à partir des promesses d'une victoire totale.
La scène est dressée pour un triomphe de Mac OS X plus important que celui de ses ancêtres. En même temps, c'est une occasion de s'illustrer pour la communauté de développement du Mac. Que cela dure deux ans et demi, comme pour Tiger, ou même plus longtemps, je me vois bien à bord du vaisseau amiral Léopard.
(Attention : le Dock est glissant quand il est humide.)