L'héritage
Ceci est la partie où je fais normalement la liaison avec les compte-rendus de Mac OS X précédemment parus dans Ars Technica, en partant du pâle DP2 en 1999, jusqu'à la précédente livraison majeure. Si cela vous intéresse, vous pourrez trouver la liste des liens à la page 2 de mon compte-rendu sur Tiger. Mais avec 10.5, je pense qu'il est temps de se départir nettement du passé. Alors que Mac OS X est encore en train de changer aussi vite qu'il ne l'a jamais fait, j'ai le sentiment que le concept de Mac OS X en tant que produit est en train de faire son chemin dans l'esprit des utilisateurs. Ce qu'on a pu considérer à un moment comme une bête étrange et exotique est maintenant tout simplement "le système d'exploitation du mac". C'est presque embarrassant que le "X" y figure.
Après plus de huit ans d'expérience, même le noyau des plus purs partisans de Mac OS est passé par les cinq paliers de frustration sur ce qui avait été perdu (et pour quelques-uns d'entre nous, de multiples fois). Bien que ce qui a été trouvé dans Mac OS X a éclipsé ces déconvenues, soyez sûrs qu'elles n'ont pas été oubliées. La différence, c'est que maintenant, il s'est passé assez de temps pour mettre au dépôt toute forme de nostalgie, et les considérer comme ce qu'elle auraient toujours dû être, des réflexions critiques sur l'état courant de Mac OS X. Point barre.
Si on se place du côté du matériel, pourriez-vous croire que je n'ai pas encore un Mac Intel chez moi ? Bon, ce n'est peut-être pas si difficile à croire si vous vous rappelez que mon Power Mac G5 à deux processeurs a remplacé un G3/400 blanc et bleu, lequel avait remplacé un SE/30. Bien qu'un MacBook Pro soit en route vers ma maison à l'heure où vous lisez ceci, il n'est hélas pas arrivé à temps pour ce compte-rendu. Le bon côté des choses, c'est que ma collection de matériels relativement stable, permet de ressentir une bonne continuité dans les performances. Pour résumer, le temps que j'ai passé avec Léopard s'est déroulé avec les matériels suivants :
• G5 2 processeurs à 2 GHz : un Power Mac G5 avec 2,5 Go de RAM, une carte vidéo ATI Radéon 9800 avec 128 Mo de VRAM dans un connecteur 8x AGP, deux disques SATA (Serial ATA)de 160 Go à 7200 TPM, une unité DVD-RW/CD_RW,et un moniteur Apple Cinema HD de 23 pouces (pas le modèle en aluminium).
• G5 2 processeurs à 1,8 GHz : un Power mac G5 avec 1,25 Go de RAM, une carte graphique ATI Radéon 9600 XT avec 128 Mo de VRAM dans un connecteur AGP 8x, un disque de 8O Go SATA à 7200 TPM, une unité CD-RW/DVD-ROM, et un moniteur LCD Dell de 20 pouces.
• Un PowerBook 15 pouces : le PowerBook G4 15 pouces en aluminium, dont j'ai fait le compte-rendu ici, à Ars Technica.
En cette période post Power PC, il est raisonnable de s'attendre à ce qu'Apple passe la majeure partie de son temps à améliorer les performances sur les processeurs Intel, mais même si ce n'était pas le cas, les CPUs Intel ont depuis longtemps laissé derrière eux, les derniers chips Power PC utilisés dans les Macs, pour toutes les mesures normales de performances. Pas besoin d'une analyse approfondie ni de se prendre la tête : Léopard est plus rapide sur les Macs Intel actuels que sur les Macs Power PC d'hier, parce que les Macs Intels sont -eh bien- des macs d'aujourd'hui. Le temps passe.
La bonne nouvelle, je suppose, c'est que Léopard n'est certainement pas bridé sur les Mac PowerPC. Un peu plus sur les performances, plus tard. Mais pour l'instant, parlons un peu de futilités.
Les noms des gros chats sont encore d'actualité. Après une attente de deux ans, j'étais tout à fait préparé à voir Apple abandonner ce thème. C'est presque comme s'ils l'avaient fait. La marque Léopard a peu de réminiscences félines : pas de logo en X à fourrure, pas les taches du Léopard sur les copies d'écrans. Alors, quel est le thème ? Rappelons d'abord l'histoire.
Les boites de Mac OS X : Cheeta/Puma, Jaguar, Panther, Tiger.
Et pour Léopard, c'est quoi l'histoire ? Très simple, c'est Tiger dans l'espace.
A mes yeux, l'image de Mac OS X change de plus en plus légèrement entre chaque nouvelle livraison. Je suppose que c'est un autre signe d'un produit qui atteint la maturité. J'aime le thème de l'espace. Comme le thème de Spotlight dans Tiger, il met en valeur la caractéristique la plus importante de l'OS. Il oriente aussi doucement vers le thème secondaire d'un monde futur, comme on le voit dans cette copie d'écran d'une pré-version de page web sur apple.com.
Cela a pris du temps à se mettre en place, mais une fois que le thème de l'espace a été choisi, Apple a fonctionné avec, et produit ce que je pense être jusqu'à présent le message le plus attirant pour un marché de masse de Mac OS X.
Le processus d'installation a encore été allégé. Il y a moins d'options dans l'installation optionnelle, et encore moins parasites sur l'écran pendant l'installation. Nous, les utilisateurs de Macs, nous acceptons cela dans la foulée, mais je peux me représenter que l'installeur de Léopard soit une révélation pour quelqu'un qui n'utilise que Windows.
Apple a aussi mis à jour une vidéo d'introduction, qui se fait maintenant en plein écran pendant le premier démarrage de Leopard.
C'est étonnant.