Mac OS X 10.1
L'introduction, le 24 mars 2001 de Mac OS X est l'accomplissement d'une promesse faite aux utilisateurs de Macs dix ans plus tôt selon laquelle ils auraient un nouveau système d'exploitation, tout à fait remarquable.
La simple existence d'un produit réellement disponible a fait pousser un soupir de soulagement à des millions d'utilisateurs de Macs. Mais la poussière une fois retombée, le logiciel est loin d'être bon dans de nombreux domaines, et donne l'impression d'être fou dans d'autres. La lune de miel s'est terminée avant de commencer.
Mon expérience avec Mac OX S a été chaotique. J'ai installé Mac OS X sur mon Mac au travail, un G4 dual à 459 MHz avec 256 Mo de RAM, dès que la version 10.0 est sortie. Mais à la maison, sur un G3 bleu et blanc de 400 MHz, je suis resté sur Mac OS 9. J'ai fait cela pour plusieurs raisons.
D'abord, la totalité de mes périphériques n'était pas supportée pas Mac OS X, en particulier mon imprimante. Ensuite, beaucoup des applications que j'utilise journellement n'avaient pas de versions native OS X. Et puis, plus troublant encore, je me sentais encore plus productif et satisfait avec l'interface utilisateur de Mac OS 9. C'était en partie lié à la performance médiocre de l'interface d'OS X sur mon G3/400 (un problème qui lui est propre) mais aussi parce que je ne pouvais pas régler l'interface utilisateur d'OS X d'une façon qui convienne à mes besoins comme Mac OS 9 le faisait.
C'est ainsi que j'ai vécu ces six derniers mois : en passant 40 heures par semaine à utiliser OS X, à expérimenter 4 mises à jour jusqu'à la version 10.0.4, puis à revenir à la maison sur mon système Mac OS 9. Le retour à la maison s'apparentait à revenir chez un vieil ami. Mon G3/400 ressemblait à un bolide quand je parcourais mes messages de courriel, explorais les menus, ou lançais des applications à des vitesses qui faisaient ressembler mon "véloce" G4/400 Dual du travail, à un moribond.
D'un autre côté, le temps de fonctionnement de mon Mac au travail, que je laissais tourner en permanence, était à peu près équivalent à l'intervalle entre les mises à jour de l'OS par Apple (à l'exclusion des mises à jour matérielles). J'ai rencontré au total 5 plantages du système (tous des plantages de l'interface utilisateur, pas de kernel panic), la plupart dans les versions entre 10.0 et 10.0.2.
La plate-fome était ainsi en duel : la stabilité contre la facilité d'utilisation ; une interface élégante contre une répondante ; un ensemble complet d'outils et des services Unix contre un bon support matériel et une vaste sélection d'applications. Dans la plupart des cas, Mac OS 9 l'emportait pour moi. Malgré ses caractéristiques particulières qui le rendaient bien adapté à mon travail, Mac OS X était encore trop lent, trop embarrassant, réclamait trop de ressources, était trop inachevé pour que je l'accepte comme mon "nouveau Mac OS".
La plupart des utilisateurs ont eu la même impression. Certains ne se sont même pas souciés de Mac OS X jusqu'à ce que, plus tard, ils aient acheté un nouveau matériel, ou que l'OS ait mûri un peu plus. Alors que les premiers adeptes se réjouissaient, et que les passionnés expérimentaient le monde d'Aqua, le reste de la communauté Mac était en attente.
Bien que passant cinq jours par semaine à utiliser Mac OS X, j'avais l'impression d'attendre. Beaucoup des problèmes de Mac OS X furent résolus par Apple, mais certains ne le furent pas. Sur les listes de diffusion d'Apple, les signaux se croisaient et les tempéraments s'enflammaient sur des problèmes allant du Dock à la couleur, à la forme ou à la position des widgets de la fenêtre. La confusion et l'incertitude régnaient en maîtres.
Mais les utilisateurs de Mac sont patients. Ils espèrent un éternel printemps dans le ciel de Cupertino. Mac OS X n'était pas le système d'exploitation que j'aurais souhaité, et cependant, je vois se rapprocher rapidement le bout du chemin pour Mac OS Classic. Je veux apprécier Mac OS X. Je veux l'aimer. Je veux qu'il balaye toute mémoire de Mac OS Classique.
Comme les utilisateurs de Mac, partout, je veux y croire.
Je veux y croire.