!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD HTML 4.01//EN" "http://www.w3.org/TR/html4/strict.dtd">
Mac OS X 10.2 : Jaguar (11)
Le Finder a appris quelques nouveaux trucs sous Jaguar, mais il n'a pas changé fondamentalement.
La caractéristique tant réclamée des dossiers surgissants de Mac OS classique est revenue, mais sous une forme un peu altérée. Pour l'essentiel, cela fonctionne exactement comme sous Mac OS classique : déplacer un item sur un dossier, et ce dernier s'ouvre en surgissant, et vous pouvez alors déplacer le même item sur un autre dossier, et ainsi de suite, jusqu'à ce que vous ayez atteint votre destination, pour y relâcher l'item. A ce stade, les fenêtres disparaissent en cascade derrière vous. Mais les dossiers surgissants ne fonctionnent pas dans le Dock, et ne fonctionnent pas avec un double clic suivi d'un maintien.
La plupart des opérations d'ouverture et de fermeture des fenêtres dans le Finder utilisent maintenant l'effet d'échelle (comme on peut le voir dans le Dock) à la place des "zoomrects" traditionnels (des bordures rectangulaires qui s'agrandissent à partir de l'espace de la fenêtre jusqu'à sa position réelle sur l'écran). Cet effet est étonnamment rapide, même sur le G3/400. Comme l'effet génie avant lui, il fournit une indication claire de l'endroit d'où vient chaque nouvelle fenêtre. Malheureusement, l'effet n'est pas aussi consistant que les zoomrects l'étaient sous Mac OS classique. Sous Jaguar, l'ouverture ou la fermeture d'une fenêtre déclenche parfois le mécanisme, et parfois, elle ne le fait pas.
La commande "Rechercher" du Finder ne lance plus l'outil de recherche Sherlock (lent et enflé). A la place, elle affiche un dialogue heureusement simplifié (donc d'apparition rapide) qui se concentre réellement sur la recherche de fichiers.
Rechercher renvoie au Finder.
Le Finder de Jaguar supporte maintenant de multiples fenêtres d'infos. La palette initiale unique est disponible en maintenant la touche Option quand on choisit un item ou avec le raccourci Cmd-Opt-i. Les deux fenêtres ont maintenant en bas un ensemble extensible d'inspecteurs pour les attributs de fichiers. Il y en a tant qu'une fenêtre complète ne tient pas sur beaucoup d'écrans.
La nouvelle caractéristique la plus utile (à part la possibilité d'ouvrir plus d'une fenêtre, bien sûr) est l'ajout de l'authentification d'administrateur (l'icône de cadenas sur l'image ci-dessous) qui permet à un utilisateur autorisé de modifier les autorisations de fichiers sans recourir à la ligne de commande.
Malheureusement, ni la palette Inspecteur, ni les fenêtres individuelles ne conservent l'état de la portion extensible de la fenêtre. Toutes les sections extensibles démarrent cachées la première fois, ce qui vous oblige à rouvrir manuellement celles qui vous intéressent.
Les serveurs SMB ont finalement acquis un statut reconnu avec les serveurs AppleShare. La boîte de dialogue "Se connecter au serveur" montre maintenant les serveurs de fichiers Windows et les domaines tout comme les serveurs AppleShare, et les noms d'utilisateurs SMB et les mots de passe sont maintenant correctement conservés dans la keychain.
Maintenant que SMB s'est qualifié, le protocole FTP est le nouveau citoyen de seconde classe du réseau dans le Finder de Jaguar. Les serveurs FTP peuvent être montés dans le Finder mais, comme pour SMB auparavant, les noms d'utilisateurs FTP et leurs mots de passe ne sont pas stockés dans la keychain. Le chargement de FTP est aussi méchamment bogué.
Le Finder de Jaguar a encore une tendance à se bloquer pendant de longues opérations d'accès au réseau, en se plantant complètement. Les ressources de réseau montées à l'aide de la ligne de commande n'apparaissent pas initialement comme des volumes sur le bureau, mais se montrent si on re-démarre le Finder (peut-être après un plantage associé au réseau... et à ce point, une tentative de les démonter depuis le Finder va souvent provoquer un autre plantage.
Les menus contextuels du Finder ont été un peu étendus. Il y a maintenant un item commode "Ouvrir avec" qui permet d'ouvrir les documents sélectionnés avec une application autre que celle par défaut. Le fond d'écran du bureau peut maintenant être changé à partir du menu contextuel du bureau. Il y a aussi des items de menu contextuel pour les caractéristiques suspectes de copier/coller des fichiers et des dossiers.
Les icônes déplacés en groupe d'une fenêtre de vue en icônes vers une autre (ou sur le bureau) conservent leur position relative. La caractéristique d'attachement à la grille comporte maintenant une animation bien faite pour montrer le glissement des icônes à leur place. Il est encore difficile de basculer l'attachement à la grille en maintenant la touche Cmd enfoncée pendant un glissement de plusieurs icônes les uns après les autres, parce que la touche Cmd est aussi la touche utilisée pour des sélections multiples dans le Finder. Peut-être que le basculement d'attachement à la grille devrait utiliser un autre raccourci.
Les fenêtres du Finder se comportent maintenant d'une façon beaucoup plus esthétique quand le Zoom est utilisé dans le mode "rétrécir pour s'adapter", ce qui laisse un espace confortable et uniforme autour de tous les contenus de la fenêtre.
Le Finder a maintenant des tailles de police adaptables sous Jaguar, et par fenêtre, pas moins. Mais les choix s'étendent seulement entre 10 et 16 points, et le changement de taille modifie aussi le pas de grille, et en fait, déplace vos icônes pour les aligner sur la nouvelle grille, quelque soient les réglages d'attachement à la grille pour cette fenêtre.
Soupir....
Jaguar est bien meilleur dans la conservation des tailles et de la position des fenêtres, et les icônes sont moins sujettes à se positionner au hasard. Mais l'interface utilisateur de type navigateur continue à dominer le Finder de Jaguar, au plus grand dépit de ceux d'entre nous qui ont apprécié le Finder spatial pendant les 16 premières années du Macintosh (Vous avez sans doute entendu cela auparavant...)
La barre d'outils du Finder continue à faire des apparitions non prévues dans des fenêtres où elle a été supprimée plusieurs fois précedemment. Bien que le fait de cacher en permanence la barre d'outils ne ramènera pas le Finder à sa gloire ancienne (désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher), ce serait quand même bien si un widget qu'on a caché une fois ne se mettait pas à réapparaître continuellement, en me hantant du spectre de la Navigation Future en Mode Browser.
Les adeptes de la barre d'outils du Finder seront heureux de voir un bouton "Avant" en complément du bouton "Arrière" préexistant, et un champ d'entrée de texte qui permet à la fenêtre courante de se transformer en une fenêtre de recherche de style Sherlock 2 : les items trouvés sont listés en haut de la vitre, et le chemin des items sélectionnés est affiché en bas.
La nouvelle caractéristique de recherche de la barre d'outils du Finder.
Malheureusement, les résultats de se mettent pas à jour en temps réel à mesure que vous tapez (voyez iTunes comme exemple) et le champ de recherche n'est pas extensible, et reste large d'environ un pouce quelle que soit la taille disponible dans la barre d'outils.
La caractéristique de recherche de la barre d'outils de Jaguar me frappe comme une tiède tentative pour mettre en place la caractéristique "recherche vivante" prévue dans l'effort avorté d'Apple pour l'OS Copland. La prévision de Copland supposait la création d'une classe spéciale de fenêtre du Finder qui aurait montré de façon dynamique des vues mises à jour du système de fichiers, filtré en fonction de critères choisis par l'utilisateur. Les utilisateurs pouvaient en permanence sauvegarder ces fenêtres en tant que dossiers spéciaux. Par exemple, un utilisateur pouvait avoir un dossier affichant les vingt fichiers MP3 les plus récemment créés, ou tous les documents Word contenant le mot "proposition".
La recherche de la barre d'outils de Jaguar n'atteint pas les caractéristiques (vaporware, admettons-le) de Copland par plusieurs aspects importants. Comme beaucoup d'éléments du Finder de Mac OS X, la recherche de la barre d'outils confisque la fenêtre dans laquelle elle est activée, et la transforme en encore une autre variété de navigateur. Le résultat de la recherche n'est pas une entité qu'on peut sauver et réutiliser, mais seulement une modification pour un temps donné du contenu de la fenêtre courante.
J'essaie de ne pas ressasser trop de vieux réflexes ici, mais il me semble que les changements opérés dans Mac OS X trahissent une absence fondamentale de vision, quelle qu'elle soit. Déchirer le vieux Finder, et recommencer est très bien, mais le nouveau Finder doit encore prendre son envol. Cela a pris deux révisions majeures, et plus d'un an pour obtenir correctement un simple déplacement d'icône, pour tout dire. Une extrapolation sur la base de ce progrès devrait permettre de voir un remplacement mal fait de choses comme des étiquettes ou des dossiers pop-up quelque part vers 2006. Et oubliez les caractéristiques avant-gardistes comme les recherches sauvegardées de Copland ou les vues personnalisées à l'aide de méta-données de BeOS. Dit simplement, le Finder, jadis joyau de la couronne de l'interface Mac, ne semble plus être une priorité pour Apple.
(1) Lien disparu...